L’E-FEST est un festival qui ne met pas uniquement les arts numériques à l’honneur, mais, qui met un point d’honneur à les sonder, les explorer afin de « valoriser les compétences de chacun, enrichir le cadre de vie et développer des projets innovants en proposant différents modes d’accès autour des arts numériques ».

La première cible de ce festival est certainement les jeunes. A l’occasion de cette 11e édition, 3000 personnes sont attendues pour les activités et concerts qui s’étalent sur 4 jours et 3 endroits différents : La Abdelleya, l’Acropolium de Carthage et le Carpe Diem.

Le palais de la Abdelleya accueillera un vernissage d’une exposition de l’artiste français, Antonin Fourneau. L’exposition s’intitule ENIAROF comme une fête foraine, mais à l’envers. C’est son projet de fin d’études que l’artiste a développé, il s’agit d’un « happening freak et bricolo, qui mêle rétrogaming, recyclage et circuits électroniques ».

Un concert très attendu de l’artiste franco-marocaine Hindi Zahra se tiendra à l’Acropolium de Carthage le 2 décembre, mais elle ne sera pas seule. Durant 50 minutes, les spectateurs assisteront, en avant-première, au fruit de travail d’une résidence d’artistes qui s’est tenue à Dar Eyqem à Hammamet, du 20 novembre au 3 décembre. La résidence réunit Hindi Zahra avec deux artistes tunisiens, le percussionniste Seifeddine Helal et Skander Besbes aka SKNDR, producteur de musique électronique. « Nous allons explorer une certaine vision de la trance à travers plusieurs cultures » nous dit l’artiste.

De la techno jouée avec un piano à queue, où le piano acoustique de Fabrizio Rat se transforme en synthétiseur, mais aussi des concerts de rock sont au programme. Du folk rock avec Nour Harkati et Aytma qui présentent leur album Helwess et puis les Wanton Bishops, groupe libanais de rock psyché oriental, empreint d’électro. Les Wanton Bishops ont fait les premières parties des Guns N’Roses et de Lana Del Rey, leur dernier EP, « Nowhere Everywhere » vient juste de sortir le 4 novembre.

En somme, une pléiade d’artistes qui se produiront en concerts ou tiendront des performances, des talks, des expositions, transformeront des lieux du patrimoine tunisien en temples des arts électroniques. Misk a papoté avec Skander Besbes pour avoir plus de détails sur le festival E-FEST, ses à-côtés et sur sa pérennité. « 11 ans sans jamais sauter une édition »...